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Le stage Carnet de voyage en Ouzbékistan du 1er au 12/9/2017

 
 
Retour d'Ouzbékistan depuis quelques semaines, totalement enchantée par cette deuxième rencontre.
Le stage Carnet de voyage s'est bien passé avec 9 inscrits, une absence due un problème de santé de dernière minute. J'espère que nous te reverrons bientôt, Régine. Inch'Allah!

Départ vendredi 1er septembre - TGV de 16h  pour Roissy CDG.  Babette, la Rocheloise,  retrouve le groupe de Lyonnaises (et Jean); nous enregistrons nos bagages. Notre avion décolle à 21h 30.

Tamerlan à Tashkent
Mais Uzbekistan Airways c'est.... comment dire, d'un autre siècle, antédiluvien et spartiate, beaucoup moins d'un mètre entre les sièges et on nous colle tout au fond comme nous ne descendons pas à Urgench mais à Tashkent. Les passagers devant nous inclinent leur dossier, que dis-je s'effondrent sur nous et on a l'impression d'être prises en sandwich. Il manque des oreillers et des couvertures....
Quant à l'uniforme des hôtesses, c'est à l'avenant, je n'ai jamais vu pire, c'est hideux, on dirait qu'on leur a flanqué un grand tablier bleu genre chasuble par dessus leur pantalon. Informe! Le chic Ouzbek, peut-être? Un petit foulard motifs Ikats noué autour du cou, quand même.
Un minuscule écran télé en hauteur pour 3 rangées! on discute, on mange, on essaie de dormir un peu. Heureusement, le vol nous ménage une courte escale à Ourgench (près de Khiva).

Samedi 2/09/2017 - Arrivée 9h 20 à Tashkent, la capitale  heure locale (décalage horaire de 3 h). Iroda souriante et enjouée, nous accueille à l'extérieur de l'aéroport. Quel plaisir de la retrouver toujours aussi pêchue et sympa. Un énorme bus nous emmène à notre hôtel l'Arien Plaza, dans un quartier chic et calme bordé de saules. Jolie bâtisse,  beaucoup plus cosy qu'en 2015. La température hésite entre 33 et 35°.


Chambres distribuées, petit déjeuner pris, nous partons en direction de la grande place Khast Imam et la Medersa Barakh Khan. Tout le monde se trouve une petite place à l'ombre pour dessiner. Ma consigne :  une petite vignette pour "installer" l'ensemble du sujet, avant de le reproduire en + grand en sachant précisément où placer chaque élément par rapport aux autres. Aquarelle, si on a le temps. Kriss attaque au feutre fin tout en délicatesse.

Iroda nous fait visiter les édifices et le Coran d'Osman, le plus vieux du monde. Puis nous partons à pied jusqu'au grand marché de Chorsu. Dessins rapides sur petits formats kraft (on n'a que 20 minutes). Nous partons manger mais tout le monde a encore envie de dessiner ici, on reviendra après plus longuement. 
Entre temps, je fais la connaissance d'Ikhtiyor, le frère d'Iroda responsable de l'agence Samarkand Renaissance, de passage à Tashkent et nous échangeons autour d'une tasse de thé.
Le grand marché de Chorsu avec ses fruits secs, épices, produits alimentaires en tous genre, balais.... inspire tout le monde; on peut aussi dessiner les vendeurs qui ne s'y opposent pas, ça les fait marrer. Certains sont allongés sur des sacs de lentilles ou de boulgour. Je retrouve la bonne ambiance d'il y a 2 ans, ils n'ont pas changé. C'est super!
Iroda nous fait découvrir le métro et ses différentes stations. Retour à l'hôtel, repas.  On regarde ensemble le carnet de chacun.

J'ai distribué dès le matin, un petit carnet accordéon fabriqué par Ludivine, dans lequel chacun laissera sa trace, sur fond de "motifs de mosaïque" intégré au dessin de son choix. C'est Jean qui démarre. Au retour, je ferai reproduire le carnet  et l'enverrai à chaque participant. Joli souvenir.


Bravo Babette pour ta superbe montagne.
Dimanche 3/09/2017 : Ce matin, lever matinal : nous prenons le train pour la vallée du Ferghana.
Je constate qu'en Ouzbékistan, dans les édifices accueillant du public, ils ne connaissent ni les ascenseurs ni les escaliers roulants! Dur de monter les marches interminables de la Gare pour atteindre les quais. Jean offre courtoisement ses services aux dames qui ont mal au dos... et Iroda empoigne quelques valises.
Le train est confortable et vaste. Le petit exercice "faire connaissance" est adapté aux 2 places contigües. Un vieil Ouzbek à petit calot bleu en inspire plus d'une. Des paysages de montagne nous surprennent parfois.
Nous arrivons vers 12h 30 à Qoquand, "la ville du vent". Après le repas, nous allons visiter le superbe Palais du Khan (XVIIe S.) et photographions quelques jeunes filles ou mariés dans la rue.


Dans le palais, Françoise découvre un vendeur de petits calots brodés! Elle adore. Après plusieurs essais et quelques photos, elle fait son choix. Ca lui va à ravir.
D'ailleurs, au cours du voyage, elle fera une véritable collection de petits chapeaux, tous uniques. Sa coupe au carré est parfaite de même que ses belles tuniques chics de couleurs différentes chaque jour.
Palais du gouverneur de Qoqand
Nickel Françoise.
Après cette visite, Iroda nous  a ménagé une vraie surprise. Elle nous emmène dans un lieu totalement insolite. Au village de Barakamazar, nous pénétrons dans un "marché " qui aboutit dans une grande cour où une trentaine de femmes, un petit bol à la main, font la queue. Qu'attendent-elles ici et pourquoi ce bol?

Voyance et crédulité
Iroda nous explique qu'ici, on fait fondre le plomb, on en recueille une partie mélangée d'un peu d'eau. Des dessins se forment, des volutes... Et la femme placée au centre est une voyante, qui lit l'avenir dans les dessins mouvants... émouvants! Elles sont toutes persuadées de la réalité de ces auspices.
Mais l'ambiance est très joyeuse et nous sommes bien accueillies. Dans le groupe, certaines seront invitées pour la soirée. Hélas, ce n'est pas au programme.
Derrière Marlio, Jean peaufine
Quant à nous,  c'est l'occasion de nous "fondre" (si je puis dire!) dans la foule et dessiner quelques personnes qui posent bien volontiers. La belle Marlio, yeux clairs et sourcils charbonneux, a jeté son dévolu sur Jean en lui déposant son petit mouchoir sur les genoux. Aussitôt il se met à l'œuvre pour la peindre, et tout le monde lui emboite le pas. Ca lui met une folle pression. On l'appellera "la fiancé de Jean".

Je dessine aussi, captant l'ambiance particulière, pendant qu'Iroda découvre ce que lui promet son avenir. Elle aura 5 voitures (mais toujours pas de permis!) et un garçon (après ses 2 grandes filles! oups!). Pas bien rôdé!
 

Nous devons repartir pour Ferghana et arrivons  à l'hôtel Club 777 où une grande piscine nous attend pour la détente avant le repas du soir. Bel endroit même si les chambres sont un peu surannées.
C'est Cathy qui a dessiné aujourd'hui dans le carnet et le passe à Françoise. Avant le repas, nous regardons tous les carnets .

Lundi 4 septembre 2017 : Ce matin, j'ai donné RV à 8h 30 pour un atelier "portrait et dessin de personnages". Je rappelle les bases du portrait et pose dans quelques attitudes. Pour capter le côté rapide je préconise l'utilisation du Pentel et surtout de laisser les traits OUVERTS plus vivants.

9h 30. Nous partons en bus pour Marguilan. Premier arrêt devant une belle boulangerie très appétissante. Des présentoirs de couronnes dorées parsemées de cumin abordent des motifs différents. C'est très graphique et coloré et ca sent si bon. Les gens nous accueillent avec gentillesse, on les regarde fabriquer le pain dont ils nous offrent quelques pièces.
On voit aussi, ces fameuses vieilles poussettes d'enfants hors d'âge, qui font de si beaux présentoirs à couronnes. On en retrouvera aussi à Samarcande au Marché Sy-Yab.

Jean dessine


Inutile de dire que tout le monde est ravi de dessiner ces pains superbes et le goût... de la brioche. Ce sont les meilleurs pains que nous ayons mangé pendant tout le séjour. Mais le Ferghana est une région particulière, très fertile et prospère, ça se sent.








Juste à côté, se trouve le grand atelier de fabrique de soierie et Ikats YODGORLYK. Une visite s'impose,  passionnante, on démarre avec le mûrier, puis un local où on tire les fils des cocons, jusqu'à l'atelier de filature des fameux ikats, les motifs Ouzbeks. J'ai fait passer de la gouache blanche sur du papier journal local. Celles qui le désirent peuvent l'utiliser, je laisse du temps (1h) pour dessiner dans la pièce choisie. Il y a de quoi faire.


 Il est l'heure de manger. Nous sommes invitées chez Saïd, un potier de Richtan, à quelques minutes de Marguilan. Nous découvrons un lieu magnifique;  un jeune apprenti étudie le français et échange un peu avec nous. Après un délicieux plov, nous avons tout notre temps pour dessiner  les poteries ou une charmante jeune femme Kadorac, qui préparait le repas.  Presque tout le monde s'y essaie. Saïd dessine à main levée les motifs de ses plats. Quelle dextérité ! Nous terminons notre visite en achetant quelques pièces.
Au retour, je propose de peindre les fleurs de coton et leurs capsules que nous avons ramassesé en route. Seuls Jean et Cathy s'exécutent, tant qu'il fait encore un peu jour.
Ce soir, nous fêtons l'anniversaire de Babette. Chez Saïd, nous lui avons acheté  un bonhomme Ouzbek qui porte du pain, son gros ventre en avant. C'est une belle soirée joyeuse au bord de la piscine, en feuillettant les carnets.

Mardi 5 Septembre 2017. Ce matin, nous partons à 9 h pour Tachkent dans 4 voitures individuelles. Nous devons prendre l'avion le soir, vers 19 h pour Boukhara. Il faudra bien compter la journée entière pour arriver à destination ponctuée de quelques petits arrêts dessins.


Vers 10h, une envie pressante arrête notre voiture. Pile devant une maison, la treille envahie de raisins, Iroda demande à la dame, un bébé dans les bras, si nous pouvons disposer de ses toilettes sèches.  Quelle cour magnifique. En détaillant mieux, je vois que les raisins blancs et noirs sont entourées d'une petite collerette blanche en papier; c'est magnifique et très délicat, je suppose que c'est pour empêcher les oiseaux de les croquer?
La famille engage vivement la conversation et nous invite déjà à manger avec eux. Hélas ce n'est pas au programme, mais encore une fois, quel accueil.



Un peu plus loin, nouvel arrêt. Dans le champ, des femmes éclaircissent  les carottes, elles nous font signe de venir pour faire une photo avec elles. Enjouées et bavardes, elles semblent comblées de faire notre connaissance.



11h 30, arrêt au village de Patir Bozor. Ce marché aux pains et aux pastèques fera un beau sujet pour la pause. En effet, quelle variété insoupçonnée parmi ces beaux fruits, verts, jaune, striés, et toujours ce fameux accueil.

Cathy dessine une brave vendeuse, ravie. Toute l'équipe est affairée, les femmes discutent entr'elles en suivant l'avancement des dessins. Orange et  bleu, Françoise a trouvé de beaux contrastes juste en face d'elle et la dame prend la pose.



Mais il est largement temps de partir manger.
Dans une Tchaïkana (maison de thé) nous sommes bien installées sous de petites cabanes de bambou à flanc de montagne, assises sur le chorpoya -sorte de divan monté sur pieds en bois où les Ouzbeks mangent et boivent- comme les locaux. Les accros dessinent sans en perdre une miette.
Peu après, dernier arrêt au col Kamchik pour une aquarelle ultra rapide (20' pas plus). Plans éloignés et rapprochés, vallonnements, brume et  teintes pastels. Cathy trouve la bonne technique, rapide et efficace.

Il n'y aura plus d'arrêt jusqu'à Tachkent, mais d'énormes travaux sur cette route de montagne nous ralentissent et la conduite Ouzbèke est pour le moins étonnante, on se retrouve souvent nez-à-nez avec des voitures qui devraient rouler en sens inverse, nos 4 chauffeurs mettent la gomme. Enfin à 17h 20 nous pénétrons dans l'aéroport. Décollage à 19h 20 et atterrissage à Boukhara vers 20h 15. Un bus nous conduit en ville pour le repas suivi de notre aménagement à l'Hôtel de charme  Liabi Hotel en plein cœur de la ville.


Mercredi 6/09/2017 : BOUKHARA
Rv ce matin 8h pour l'exercice : Entassement d'objets. "Je pose un objet, vous avez 1 minute pour dessiner, ensuite vous passez votre outil à votre voisin et je pose un autre objet.... tout ça jusqu'à 10 objets". Iroda participe.

Quittons l'hôtel. Au fond, juste en face se tient le bel Arc Toki Sarrafon (Bazar des changeurs), notre premier sujet pour 1/2 heure.


Puis nous partons en direction de l'ensemble Poï Kalon. Avec Minaret, Mosquée et Medersa Mir-I-Arab, nous avons là des sujets fabuleux.
Pénétrant dans la grande cour de la mosquée, nous nous installons à l'abri du soleil.
1 heure 45 pour une aquarelle! Royal, non?
Certaines utilisent l'accordéon que je leur ai fait fabriquer avant le départ, Boukhara mérite bien ça.
J'apporte mon aide pour la perspective ou le choix des couleurs.


D'autres s'éclatent dans les couleurs.... ou intègrent des motifs comme je l'avais conseillé. C'est un  chouette moment.
Repas dans un caravansérail très sympa.





Bravo Kriss pour ces marionnettes
Début d'après midi, nous allons chez Aka Zozo, le célèbre marionnettiste, ami d'Iroda. Il explique, fait des démonstrations et le groupe dessine. Tout le monde se régale. Quelques achats aussi.

Nous nous dirigeons ensuite vers la Mosquée Bolo Haouz, où, il y a 2 ans, j'avais dessiné Nourredine le dinandier et Anora, venue du Ferghana. Ils figurent tous 2 sur la couverture de mon livre.

Nourredine est bien là et Iroda lui rappelle notre visite de 2015. Il est ému et ravi de me revoir, moi aussi;  ses rides se sont un peu creusées, mais il a toujours son bon sourire gentil. Nous lui promettons de revenir le lendemain pour lui montrer le livre et son portrait. Du coup, je le redessine, pendant que le groupe s'attaque aux fameux piliers de bois sculptés. Dessin sur l'accordéon c'est sympa.

Notre dernier spot nous emmène au Mausolée Ismaël Samani, au bord du bassin, lieu romantique et charmant aux prémices du soleil couchant.
La consigne : les encres dans les pinceaux à réservoirs figurant dans la liste.
Tout le monde s'en sort très bien.


Ce soir, nous fêtons l'anniversaire d'Iroda. Elle a choisi un ancien Caravansérail qu'elle connaît bien. En arrivant, 2 de ses amies, l'une au violon l'autre au clavier l'accueillent en musique "Happy birthday". Surprise et émotion! Arrive ensuite Aka Zozo avec 2 bouteilles de Vodka! Ca commence bien. Tout le monde a prévu un petit cadeau. Ambiance terrible ce soir. L'alcool désinhibe le groupe. Jean s'improvise en meneur de jeu et propose un portrait d'Iroda un peu particulier. Nous allons piocher à tour de rôle des numéros dans un petit chapeau . Chacun correspondant  à une technique différente à laquelle nous devons nous soumettre.... dessin de la main gauche, des 2 mains, par un trait déroulé, à deux avec sa voisine, les yeux bandés et enfin.... avec la bouche! On est tous morts de rire, le résultat est  la hauteur du challenge... Iroda rit tellement qu'elle ne peut plus s'arrêter... Et Chantal puis Christine seront désignées par le sort pour dessiner avec la bouche. Quelle soirée.

Jeudi 7 septembre 2017 - Boukhara
8h 15- Exercice "croque le brugnon et la pomme ". Je pose brugnon et pomme sur la table. 1 minute pour dessiner, puis à chaque bouchée, je repose le fruit sur la table qui sera dessiné jusqu'au trognon. Iroda dessine aussi malgré sa tête en bois. Je distribue ensuite mes 3 tampons fabriqués maison sur l'Ouzbékistan pour que chacun mette sa petite empreinte sur son carnet.


Tchor Minor vu par Chantal
Nous partons au site de Tchor Minor. Les 4 minarets portent des mosaïques aux motifs et couleurs différentes et se dressent fièrement sous le bleu du ciel.



Iroda peint Tchor Minor

Et Iroda se met aussi à l'œuvre, écoutant les conseils des uns et des autres. Sagement et tellement efficace.

Il y a là un magasin de petits calots. Presque tout le monde en achète.
Et Jean est ravi de son couvre-chef.

Nous partons ensuite pour la Nécropole de Bahaouddin Naqshband,  fondateur du Soufisme au XIV siècle. J'avais un souvenir précis du fameux Murier sacré, arbre vénéré par l'Islam. Les pèlerins venaient tourner autour de l'arbre et le toucher dans l'espoir d'une guérison ou la réalisation d'un vœu précis. Or, on l'a déplacé et surtout entouré d'un hideuse grille métallique. Impossible de le toucher. Je propose un petit croquis rapide du haut de la coupole. Une dame au foulard vert s'approche de nous et certaines la dessinent.
Nous exposons les dessins du jour avant de partir manger.


L'après midi, nous nous dispersons : c'est "quartier libre". Nous quittons Boukhara demain aussi, c'est le moment de faire ses achats ou de dessiner.  Avec Iroda, nous avons décidé d'aller voir Nourredine pour lui montrer mon livre où il figure. Nous prenons rapidement un taxi pour la Mosquée Bolo Haouz. Il est surpris, ravi et très ému, mais aussi fier, il montre aux gens autour de lui qu'il est la vedette. Il nous propose de venir manger chez lui le soir,  pour nous présenter sa famille. Hélas, nous n'avons pas le temps.

Nous avons rendez-vous vers 18h pour une démo du coucher de soleil sur l'ensemble Poi Khalon.  D'abord Skyline des coupoles, des monuments,  je prépare sur papier très mouillé, mes couleurs en quantité suffisante : jaune, orange, violet.... C'est magique. Jean fait vibrer les teintes.
Nous partons manger chez un célèbre miniaturiste de Boukhara. Le délicieux Plov fait maison nous régale.

Vendredi 8 septembre : Désert du Kyzyl Koum
Juste avant de partir, Iroda nous propose de dessiner le fameux Nasredine Khodja assis sur son âne, "un conteur populaire sage et fou du XIIIe siècle" spécialiste d'histoires drôles dans le monde turc et persan, précise Iroda, en agitant la marionnette offerte pour son anniversaire.

la belle fille Nouria
La route est longue jusqu'au désert. Vers 13h, nous arrivons à Nourata. Nous sommes invités à manger chez Saïda, où nous étions venus en 2015. Je retrouve la grande cour surmontée d'une treille aux raisins bien murs. Saïda est là portant sa petite fille Nobina, sa belle fille Nouria (la maman) et la douce Naciba que j'avais eu plaisir à dessiner. Elle aussi est maman depuis peu. Saïda a récemment perdu sa sœur dans un accident de voiture elle est très triste.

Naciba

Après le repas, nous choisissons les fameux Suzanis pendus sur les fils d'étendage. Nouria fait coucou derrière les nappes.

Puis, nous dessinons Naciba.

Vers 16h 30, nous nous arrêtons au lac Aydarkul, vaste étendue d'eau salée. Puis, nous repartons pour le camp de yourtes Yangigasga.
Chantal devant sa yourte
Il me semble qu'il y a plus de yourtes qu'en 2015 mais surtout, il y a beaucoup plus de monde.
Nous nous installons sous les yourtes  par 3 ou 4 et nous prenons tout notre temps pour dessiner le site. Iroda en profite pour se joindre à l'activité commune.
Elle a même anticipé le coucher de soleil mettant à profit la leçon de la veille à Boukhara. Incroyable!


Après le repas, tout le monde se retrouve sur la place autour d'un feu, pour le concert d'un chanteur troubadour Kazakhe. Christine, emballée par la guitare, danse follement et saute par dessus les flammes, Iroda la rattrape. Pourtant elle n'a pas bu de vodka!  Je compte 53 personnes de nationalité différentes; hélas très bruyants,  quand on décide de se coucher. On dormira sans doute mieux demain.


la yourte d'Iroda
 
Samedi 9 septembre :  Samarcande
 
Après un copieux petit déjeuner, nous prenons la route pour la dernière étape Samarcande. La route est longue et nous arrivons vers 14h30.Quel plaisir de retrouver ces larges avenues arborées et notre hôtel de charme le Malika Prime, à quelques pas de Gour Emir, le fameux mausolée de Tamerlan. Justement après le repas, nous allons le visiter et dessiner. Tout le monde s'installe dans la cour à l'abri du soleil. La superbe coupole bleu nervurée, les 2 Minarets aux mosaïques jaune, bleu, outremer, vont ravir les pinceaux de tous. Je propose d'utiliser les motifs de mosaïque que chacun(e) a choisi et découpé, afin de les intégrer au dessin comme un fond. 
Nous visitons ensuite l'intérieur de l'édifice.
Gour Emir et notre chauffeur Sheraly par Françoise

Hôtel Malika Prime
La journée se termine devant la place du Reghistan . Les 3 mosquées et Medersa  se font face. Je suis déçue de constater que 2 coupoles bleu ont été repeintes dans un coloris très criard, c'est laid.  Comme le soleil se couche, nous n'avons pas le temps de dessiner, nous y retournerons un autre jour. Nous faisons une photo de groupe avec nos dessins.
 
 
 
Ce soir, nous avions prévu de faire un petit tour de table sur "le dessin préféré, le dessin détesté". Babette et Valérie restent à l'hôtel un peu malades. Au restaurant chic Les Platanes, hélas, la musique et le violoniste nous empêchent carrément d'échanger. Le chauffeur qui nous quittera demain a été invité par Iroda, c'est son anniversaire. On le dessine . 
Notre tour de table a lieu au retour, dans le hall de l'hôtel. Chacune et Jean proposent  à tour de rôle des solutions pour embellir ou transformer les vilains dessins ou même pour les cacher..
 
Dimanche 10 septembre : Samarcande
 
Ce matin, 8h 30,  RV pour un exercice sur la terrasse de l'hôtel. Je distribue des petites cartes prune et on doit dessiner au feutre blanc 3 sujets en 30 secondes, 1 minute et 1 minute 30.
 
Visite de la fabuleuse Nécropole Sha Khi Zinda, (le Roi Vivant)  joyau de la ville. Après la visite commentée par Iroda et son fameux "Notre Dame de Paris" pour un essai d'acoustique, nous dessinons. Chacun s'approprie le sujet à sa guise. Ce lieu est vraiment enchanteur, c'est une débauche de coupoles, de portes monumentales en majoliques turquoise, outremer, paille, violet. Nous étalons le travail de chacun avant de quitter le site. Tout le monde s'est vraiment éclaté.

 Nous partons ensuite pour la Mosquée Bibi Khanoum et le marché Sy-Yab juste à côté. Le dôme bleu et la cour intérieure se prêtent à un petit dessin pour 1/2 heure maximum.
 

Le club des petits calots au clair de lune
 
Après le repas, nous nous dispersons car cet après-midi est LIBRE. Des groupes cherchent du tissu, d'autres des petits souvenirs, de l'artisanat et moi je vais dessiner au marché Sy-Yab tout l'après midi. Nous avons rendez- vous à l'hôtel à 19h 30 pour l'apéritif auquel se joint Ikhtiyor. Photo de groupe sur la terrasse avec nos petits chapeaux. Nous partons tous ensemble au Restaurant.

Lundi 11 septembre : Samarcande
Ce matin, encore quelques malades... Nous partons à 8h dessiner dans les ruelles autour de Gour Emir dans le quartier populaire. La jolie petite mosquée sur une place arborée trouve tout son sens. Iroda dessine aussi. Attroupement garanti.
 
Beau travail d'Annick très sensible
Le programme se modifie un peu, nous irons au Reghistan dans l'après midi espérant que les 2 malades seront remises. Nous partons donc pour l'ensemble Khodja Akrar, mosquée, Medersa Nadir Divanbegi. Moins connu que les édifices du centre ville, ce lieu calme et authentique nous ravit; nous prenons notre temps pour dessiner à l'ombre d'un bassin (Khaouz).
Jean trouve un balai et nettoie la margelle pour qu'on puisse se poser proprement car les pigeons sont  maitres des lieux!
Sabina
 

Mosquée d'été
En arrivant à l'hôtel, surprise. Un taxi jaune s'arrête près de nous. Sabina, la fille cadette d'Iroda nous rend visite, elle est incroyable cette petite. Elle avait très envie de connaitre les françaises qui dessinent, d'autant plus qu'elle apprend notre langue et nous récite sur le champ "la cigale et la fourmi". Elle porte l'uniforme des collégiennes, chemisier blanc, jupe marine et un gros chouchou dans les cheveux.
 
Nos 2 malades sont à peu près remises. Après un repas de brochettes dans une Tchaïkana, nous nous rendons sur la place du Registhan. Iroda commente largement le lieu, les 3 monuments qui se font face et nous pénétrons dans la cour de la Mosquée Ouloug Beg (petit fils préféré de Tamerlan, astronome).

Encore quelque temps pour faire des derniers achats ou dessiner. Annick choisit de dessiner la scène devant elle. Le patron assis sur une chaise campé fermement en arrière, surveille sa boutique et ses vendeuses. Le Reghistan ou place de sable était le lieu des exécutions capitales, aujourd'hui, il est un magnifique lieu de promenade et de visite. L'intérieur vaut bien l'extérieur.
Vers 16h, nous partons à la gare  pour prendre le TGV via Tashkent (environ 2h 20) c'est la dernière soirée. Contrairement à 2015, il y a beaucoup de monde sur le quai et dans le train; Toujours aussi confortable avec thé offert aux passagers. J'en profite pour faire passer les questions du Debrif que je récupère avant de quitter le train. Retour à Hôtel Arien Plaza et diner sur place.
 
Mardi 12 septembre : Retour en France
Après un dernier petit déjeuner, nous nous retrouvons sur la terrasse de l'hôtel. Je fais les photos dune sélection de pages des carnets et Iroda propose de poser pour le portrait. Superbe moment. Cette fois, pas de blague!
Pour nous permettre de voir une dernière fois la ville, le bus nous fais visiter le quartier des artistes de Tashkent. De grandes avenues arborées accueillent des marchands de peintures,  insignes, broches, vieux billets, un peu de brocante. Au fond, la statue de Tamerlan sur son cheval. Il est temps de partir pour l'aéroport.  Iroda qui n'a pas très envie de nous quitter non plus, nous emmène dans un café pour manger des gâteaux. Certaines commandent... du riz!
 
Il est temps de se quitter. Iroda doit venir en France en octobre si son visa est accepté. Ce n'est qu'un au-revoir alors! Nous promettons de la revoir pour dessiner avec elle à Lyon. L'enregistrement est ultra long et nous chopons  notre avion juste  à temps.
- Au revoir Ouzbékistan, à bientôt, j'espère!
- Au revoir Chères Voyageuses, à bientôt.
 
Des dessins de chacune et Jean figurent sur la partie droite du blog. N'hésitez pas à laisser un commentaire en bas de l'article.